Feux de forêts : "La situation va devenir récurrente" et "s'aggraver en intensité" selon France Nature Environnement

Hervé Le Bouler, responsable des questions forestières à l'association France Nature Environnement, a estimé jeudi 27 juillet sur franceinfo que les incendies qui ravagent le sud de la France ne sont pas "paradoxalement" une "catastrophe" sur un plan environnemental mais qu'il fallait s'attendre à une aggravation des incendies "en intensité" dans les prochaines années, "du fait du réchauffement climatique."

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"On n'est pas au niveau de la catastrophe sur un plan environnemental"

"Paradoxalement, on n'est pas au niveau de la catastrophe sur un plan environnemental" mais "dans une situation qui est compliquée", a-t-il expliqué. "Ce sont des situations récurrentes que l'on connaît. En 2003, il y avait 60 000 hectares qui avaient brûlés. On est en forêt méditerranéenne où les incendies de forêts font parties des fonctionnements, à défaut d'être acceptables, habituels des écosystèmes", a-t-il poursuivi.

Depuis 4 jours, environ 7 000 hectares de forêt et de garrigues sont partis en fumée dans le sud de la France. "Avec tout le respect des gens qui ont subi ces incendies, on est loin du million d'hectares que l'on peut trouver dans l'Ouest des Etats-Unis même si au niveau de la population et du contexte paysagé, c'est extrêmement dur à vivre" souligne Hervé Le Bouler. 

"La situation est inquiétante sur le long terme"

Hervé Le Bouler est très pessimiste pour les années à venir. "La situation est inquiétante sur le long terme. Les scientifiques nous annoncent qu'on va dans une situation qui va devenir récurrente et qui va s'aggraver en intensité dans l'espace avec d'autres régions qui vont être concernées du fait du réchauffement climatique. D'ici 30 à 40 ans, des régions qui ont déjà connu de grands incendies en connaîtrons d'autres, comme les Landes, le Sud de la Bretagne, jusqu'au Sud de la région parisienne".

Selon lui, les écosystèmes vont se reconstituer assez facilement "en 10 à 30 ans".  "C'est extrêmement difficile de supporter le paysage, l'odeur. C'est un stress important. Mais, dans les mois et années qui viennent, on va voir une végétation qui va redémarrer" conclut Hervé Le Bouler.